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Dzogchen et les Six Yogas de Naropa
19 décembre 2005

Les Trois Véhicules

Le bouddhisme theravâda, en pāli « doctrine des Anciens », sanskrit sthaviravāda désigne, par opposition au mahâyâna, la doctrine originelle du bouddhisme. Celle-ci ne s'appuie que sur les textes prononcés du vivant du Bouddha (mais compilés souvent bien plus tard), un canon rédigé en pāli nommé Triple corbeille, ou Tipiṭaka.

Le theravâda se fonde sur le premier concile ayant eu lieu après la mort de Gautama Bouddha. Ce concile réunit 500 arahants, dont Mahakasyapa, qui adoptèrent une position d'orthodoxie. Pendant le règne d'Ashoka, le troisièle concile a lieu et Moggaliputa Tissa rédige le Kathavatthu afin de réfuter les positions hérétiques. L'Abhidhamma est également compilé : ainsi nait le Tipitaka, le canon du theravada. L'empereur asoka contribua grandement à la diffusion du theravâda.

La doctrine du theravâda explique comment accéder soi-même à la délivrance en devenant un arahant (personne délivrée parce qu'elle a suivi les préceptes du Bouddha sans en avoir une compréhension illimitée et sans être capable de les enseigner), un bodhisattva (personne qui cherche absolument à devenir un bouddha pour enseigner en pratiquant les vertus dites pāramita) ou un sambuddha (« bouddha parfait », personne qui, possèdant une compréhension parfaite des enseignements du Bouddha, accède à l'éveil et peut enseigner). Elle est fortement anti-théiste et rejette l'idée d'un salut obtenu par la seule dévotion et le culte des reliques. En effet d'après le canon pāli, le Bouddha aurait dit : « On est son propre refuge, qui d'autre pourrait être le refuge » (Dhammapada, XII, 4). Cela signifie qu'on ne peut attendre de personne l'obtention de l'illumination, il faut chercher en soi-même la vérité et pour atteindre ce but suivre le noble sentier octuple.

Pour la doctrine des anciens, le seul moyen d'accéder au salut est d'adopter le mode de vie monastique. Elle s'adresse donc principalement aux hommes et aux femmes qui renoncent à la vie laïque, elle ne divinise pas le Bouddha et ne croit pas en l'intercession au moyen de bodhisattva sauveurs. Il faut néanmoins noter que dans les formes populaires de theravâda, au Sri Lanka comme au Cambodge, le Bouddha est l'objet d'une vénération proche de celle d'un dieu, il y a donc une distinction entre le culte populaire et les spéculations monastiques. La vie monastique induisant le détachement, des biens matériels comme des êtres, cela a conduit à ce que la doctrine theravâda soit qualifiée d'égoïste par les tenants de mahâyâna. Toutefois, ce n'est pas tout à fait exact car cette doctrine prone l'amour universel envers toutes les créatures. L'obligation d'adopter le mode de vie monastique étant fort contraignante et non accessible à tous, le theravâda fut qualifié de hînayâna, ou « Petit Véhicule », par opposition au mahâyâna ou « Grand Véhicule » où, grâce à l'intervention des bodhisattva, le salut est également accessible au laïc.

La méditation theravâdin inclue deux pratiques : samatha bhavana et vipassana bhavana.Samatha, le développement de la tranquilité, mène à l'atteinte des Dhyanas, de profonds niveau de concentration. Elle vise également le développement de la bienveillance, de la compassion, du détachement. Ainsi, Metta est le développement d'un sentiement d'amour détaché envers chaque être.Anapanasati est la concentration basée sur la respiration. Anapasati est cependant parfois emplyé en vue de la pratique de vipassana. Vipassana bhavana, la pratique formelle d'une introspection, est parfois décrite selon un ensemble de 18 contemplations, comme la contemplation de l'impermanence. Elle mène à la réalisation de l'état d'arahant

Selon le theravâda, le pratiquant peut atteindre quatre niveaux de réalisation spirituelle : * Le sotapanna, premier des êtres nobles, ne renaîtra plus dans les mondes infernaux. * Le sakadagamin renaîtra une seule fois. * L'anagamin ne renaîtra plus que comme dieu, et atteindra alors la nirvana. * Arahant : le pratiquant a atteint le but ; son karma est épuisé.

pic19

 

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